dimanche 21 mai 2017

Il faut que tu respires






Benoît Hamon disait qu'il avait pris conscience un jour du problème que nous avions tous quand les enseignants de ses filles avaient interdits aux enfants de courir lors des récrés sous peine de suffoquer de de troubles liés à la pollution.

Mon fils passe l'hiver à tousser et à se lever avec les yeux du cocker qui a beaucoup pleuré et ne peut plus manger certains fruits crus comme la fraise, la pêche et la pomme etc...On appelle ça des allergies croisées.
Nos enfants vivent dans un milieu hostile, nous vivons dans un milieu que nous avons souillé de toutes les manières possibles, avec des polluants minéraux comme le fioul, les polluants insecticides...
Il y a urgence et pourtant nous ne bougeons pas.


Je ne crois guère au vegano-bio-écolo et autres trucs en -o, je n'ai rien de la Hippie hipster bobo parisienne.
Mes enfants savent que le poisson n'est pas carré et que le pis de la vache, c'est là où sort le lait.

J'ai vu passer des modes sur l'alimentation: l'allégé, le tout bio, le lyophilisé, le 100%, le 0%, le sans huile de colza, de palme, le sans gluten et sans lactose n'en est qu'un énième dérivatif, pour moi,de cette obsession somme toute de riche qui s'invente des problèmes. Oui mais il faut avouer que nos enfants sont de plus en plus gros, nous sommes de moins en moins en bonne santé et nous vivons au milieu de perturbateurs endocriniens.

Et un jour, nous en seront réduit à ça pour faire connaître notre nature, notre environnement à nos enfants, petits-enfants...


Souvenez-vous, pour ceux qui ont vécu à la campagne:
Souvenez-vous de la salade de pissenlit de la Mamie, ramassée au bord des routes, et à moitié cuite par le vinaigre, fondante avec ses œufs du poulailler, que vous aviez ramassés, en vous faisant picorer les mollets au passage.
Souvenez-vous de ces jonquilles que vous alliez ramasser avec le maitre d'école, par brassées, qui arrivaient un peu fanées comme vos chaussures pleine de terre et de mousse de la forêt.
Souvenez-vous des groseilles, des framboises, des cerises chopées en maraudant ou mangées quand on vous demandait de participer à la cueillette et de votre bouille barbouillée.
Souvenez-vous des soirs d'automne, à casser noix et noisettes avec le raisin un peu acide du jardin et le Bleu de Bresse.

Tous ces petits souvenirs qui vous remontent à la surface quand vous pensez à l'enfance, même votre agacement à trouver des vers dans les pommes, que vous recrachiez en faisant pfffff....pffff...et en râlant, ce genre de choses que vous avez pu transmettre à vos enfants, mais qui, petit à petit , s'éloignent de nous, de vous, de notre mémoire, de notre culture parce que nos gosses deviennent allergique, que les fruits ne sont plus cultivés près de chez nous, voire chez nous, que tout devient sale et pollué et donc à risque...



Pourtant, un homme en a parlé, de tout ceci : Ce n'est pas un écolo fou, un Hulot surmédiatisé, ni un mec qui venait de Greenpeace, ou du WWF, une célébrité en reclassement, non, c'est un homme politique ordinaire qui est père, citoyen avant tout et qui a une conscience et cet homme, Benoît Hamon, a pris ses responsabilités en disant qu'il faut faire quelque chose contre ce futur apocalyptique que nos industriels nous tissent dans la joie et la bonne humeur.
Je ne suis pas écolo fou, mais force est de constater que oui, il y a urgence, et que oui, il faut repenser notre mode de vie et sans pénaliser les pauvres qui n'ont pas les moyens de consommer propre, forcément.C'est ce que Hamon a comme vision et moi, ça me touche. Cela a touché également les Verts de Jadot, d'ailleurs.

Et je ne veux pas que cette vision humaniste de l'environnement s'éteigne au profit des taxes et niches fiscales qui avantagent toujours les plus fortunés

"il n'y aura pas de progrès social sans progrès écologique." Benoit Hamon


crédits première photo Pourquoi Docteur


4 commentaires:

  1. retrouver un avenir désirable, c'est un peu pour nous, mais d'abord pour ceux qui nous suivront, le temps de réparation est assez long pour ne pas connaitre la nature telle qu'elle était dans mon enfance. Mais il y a des progrès visibles, pour l'eau libre, qui a des capacité à se régénérer et la végétation extraordinairement résistante, vu ce qu'on lui fait subir. Mais le sol pollué et les nappes phréatiques risquent de mettre longtemps pour voir détruire certaines molécules trop stables. Mais regardez aussi chez vous : les agglomérés de bois, les peintures à dispersants, les polyuréthanes en bombes, les laques, déodorants, et tous ces cosmétiques qui ne valent pas une douche ... tous ces produits d'entretien qui ne servent à rien mais comportent des molécules nuisibles agissant à très faibles doses ! Il est urgent de connaitre et faire connaitre les produits dangereux à doses infinitésimales, les perturbateurs endocriniens.

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  2. Ah ! Que c'est bon de replonger dans ces "souvenirs", même si les miens sont totalement différents ! C'est une bonne idée de les recenser et de raconter à nos petits-enfants comment on vivait quand nous étions petits ! :)

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  3. Un premier pas peut-être, une première démarche avant que notre futur désirable se mette en place :
    - pour celles et ceux qui possèdent un jardin/balcon terrasse: essayer de devenir quasi auto suffisant en le cultivant avec des éléments naturels et en ayant une démarche participative pour sensibiliser nos enfants
    - pour celles et ceux qui ne possèdent pas de bout de terre: proposer au voisinage de créer un jardin collectif/participatif. Certaines mairies apportent des solutions pour ceux qui désirent se lancer dans cette démarche.

    D'ailleurs moi je vais m'y mettre ☺

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  4. Joli texte, qui nous invite à retrouver les racines de nos aspirations dans les joies de l'enfance. C'est je crois la vérité profonde du socialisme. Tu rappelles aussi à juste titre que le sentiment écologique peut être détourné par des modes consuméristes : le marché possède une infinie capacité à se saisir de nos désirs pour nous en proposer un substitut marchand.

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