Une des causes possibles du désordre électoral actuel et de la perte
de repères des électeurs est peut-être le détournement sémantique opéré depuis
quelques années par la droite de la notion de PROGRES. Au vu et au su de tout
le monde ! Du vol manifeste, et sans vergogne !
Combien de fois a-t-on entendu dans la bouche des Macron, Fillon (qui
ne dit fort heureusement plus grand’chose désormais), Baroin : « Nous
sommes le parti du progrès », « Voter pour nous, c’est voter pour le
progrès ! » ?
Car on est bien d’accord, pour vous comme pour moi, c’est la gauche
qui a toujours incarné la notion de progrès, c’est la gauche qui a permis de
nouveaux acquis sociaux, les congés payés, les 35 heures, les droits des travailleurs,
plus de justice, l’abolition de la peine de mort, des droits nouveaux comme le
mariage pour tous, la liste est longue.
Et voilà que désormais, la droite (de Macron aux
« Républicains ») se définit comme « le parti du progrès »,
s’opposant aux « conservateurs de gauche » !
Voilà comment s’est opéré sous nos yeux effarés un complet
renversement des valeurs : le « progrès » est à droite, et
consiste maintenant à faire RECULER les droits des travailleurs, la protection
sociale. Et donc, on est bien d’accord, le « progrès » made in
droite, est une régression !
Se trouvent taxés de conservatisme ceux qui veulent préserver et même
améliorer les acquis sociaux…
Tout cela au nom de la « liberté » : car les partis de
droite s’érigent en grands défenseurs de la liberté ! Reste à se pencher
là encore sur le contenu de cette liberté, et surtout sur ses bénéficiaires… La
population ? Non bien sûr… Liberté d’entreprendre… Liberté des patrons,
des financiers, des actionnaires… Au détriment des salariés, des fonctionnaires,
des jeunes, de la société dans son ensemble…
La liberté de tous n’est possible que si les membres d’une société
bénéficient de l’égalité… Egalité face à l’éducation, même droit de se soigner,
d’apprendre, de s’exprimer (qui a acheté de nombreux médias, au fait ?), d’accéder
aux services publics… Ces fameux services publics que la droite, si
« pro-liberté », veut faire passer par pertes et profits… Le
libéralisme n’est pas la liberté ; il aboutit à la privation de droits
fondamentaux pour la majorité de la population, confisqués par les puissances
d’argent.
Parlons encore de progrès… Sont-ils progressistes, ces politiques de
droite qui refusent de s’engager dans la transition écologique ? La
mutation du travail ?
Il est temps de remettre les choses à leur place et de sortir de
l’usurpation d’identité: la droite, qualifiée à juste titre de « conservatrice »
dans les pays anglo-saxons n’a rien à voir avec la notion de progrès.
Mettons le doigt sur ce mensonge : en France comme ailleurs, la
droite est conservatrice, et la gauche est une force de progrès, c’est une
réalité historique, et la rappeler clarifiera sans doute un peu les débats…
Fort bien vu, je n'avais pas tilté sur la forme, si j'avais tilté sur le fond...Tu as tout à fait raison de soulever ce "renversement", ce que la droite qualifie de progrès est une régression...il suffit d'analyser les propositions pour s'en rendre compte enfin une régression pour le peuple, pas pour la finance, QUOIQUE ! Quand la majorité de la population sera "pauvre", avec l'argent de qui, ceux de la finance, s'enrichiront ils? car si une partie de leur richesse, via la bourse entre autres, est de l'argent virtuel, le cours en bourse qui crée cette richesse virtuelle est basée sur "l'offre et la demande", sans argent, ils participeront comment tous ces pauvres au monde capitaliste libéral ? Le monde de la finance ne serait il pas en tain de creuser le trou ou il va finir par tomber ?
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire Malou... Et ton analyse de la "suite" est fort intéressante... J'espère effectivement que la finance creuse sa propre tombe... Un serpent qui se mordrait la queue... Théorie qui se défend sur le long terme...
SupprimerMoi non plus j'avais pas tilté merci pour cette article qui remet les choses à leurs places, et je suis d'accord avec le commentaire ci-dessus de Malou. Nous sommes mal partis ne sera t-il pas déjà trop tard dans 5 ans ? Car Mr Macron devient un parti unique, avec d'après les sondages une très forte majorité donc du pur et dur libéralisme. La gauche est gravement atteinte, même si elle a des députés, ils vont avoir un sacré boulot mais surtout les poings et mains liés. Ce qui confirme, que nous sommes bien dans le conservatisme, au vu du gouvernement bien à droite ,au vu de ce qu'il annonce ,le compte à rebours commence, le recul des droits des salariés, des salaires bas,la casse du public, la casse du social et même au niveau de l'écologie, là où il y a urgence iront-ils assez loin ? Pour finir ce qui est sûr et qu'ils creusent notre trou. Nk
RépondreSupprimerC'est la raison pour laquelle il faut nous mobiliser en masse pour une autre approche politique, une véritable alternative de gauche... Avec Benoît Hamon pour le rassemblement de la gauche humaniste, écologiste et de progrès!!!
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