dimanche 25 juin 2017

Le sens de la politique (et autres boulettes géantes)



On a beau dire ce qu'on veut, si ce qu'on dit est incompréhensible, ben, ça sert à rien.

C'est bien le gros souci de la France, qui est tiraillée:

- entre des espèces d'intellos qui se trimbalent avec un manche à balai dans le derrière et dont le fondement substantivé est tout aussi rigide: en fait des gens coincés du cul et de la tronche, qui vous emploient des mots savants dont seuls le Littré et les amis de Bernard Pivot ont entendu parler, soit peut-être 10% de la population en étant dithyrambique, en exagérant quoi.


- et entre des espèces de franchouillards qui se cachent derrière leur humour et leur blague à deux balles, qui ne réfléchissent qu'à coup d'apéros et dont il faut avoir avalé les litrons de rouge et se griller les neurones pour comprendre quelque chose, parce qu'on est vulgaire, qu'on tire la couverture à soi, surtout pas celle des livres,  des fois que le cerveau apprenne un truc, où tout est de la faute de l'autre, de préférence bronzé, ou différent de soi, des fois que de se poser et regarder la merde dans laquelle on vit inciterait à nettoyer ses étrons d'inculture et de bêtises.


En simplifiant, nous vivons une époque où il semblerait qu'on n'ait que Finkielkraut, BHL ou Hanouna, ou Moundir et les apprentis aventuriers, soit du Villani ou du Mélenchon, du Fillon, du Philippe ou du Le Pen,  et comme vous le voyez, cela s'est étendu à la politique.

La politique est la vie de la cité, littéralement et nous agissons encore comme si dans notre cité, notre citoyenneté, il n'y avait que deux catégories: les élus, les nobles, ceux du Gratin, de la Haute et le reste, les bidoches, la plèbe, les incultes, la populace qui se nourrit en grognant au Pizza Hut, tout en pionçant devant Hanouna ou un match de foot, après avoir éructé le pack de 1664, là, c'est de la piétaille qui a le bac, M'sieur Dames.

Et les Happy few, qui dégustent les Prix Goncourt tout en sirotant un bon Médoc, vont au théâtre et au festival, se piquent d'intellect et de bons mots que notre bon peuple ne comprendra jamais, ça, c'est du gratin qui a au moins sa licence, Mesdames, Messieurs, ça se respecte, attention!

Autant dire qu'on n'est guère avancé.



Ma mère, un jour, nous as dit dans un repas dominical: "les intellectuels d'un côté, les manuels de l'autre".
Les intellos, c'était des profs...
Les manuels, c'était...ah, c'était ben: un mec qui avait bossé durant plus de 10 ans pour décrocher un compagnonnage en artisanat d'art, un ingénieur programmateur en informatique et un ancien chef d'atelier de chez Michelin.
Moi, j'ai tenu 10 minutes chez les intellos, je me suis sauvée chez les manuels, courageusement ou lâchement, selon les critères des uns ou des autres....

Tout ça pour vous dire que j'en ai rencontré, des gens intelligents, dans tous les milieux , des gens cultivés, dans tous les domaines et des incultes stupides dans beaucoup de milieux aussi et surtout là où il était sensé s'en trouver le moins.

L'intelligence n'est pas qu'abstraction, rationalisme, culture, savoir manier des mots complexes, c'est surtout  de pouvoir communiquer et de s'exprimer pour que tout le monde puisse s'enrichir des échanges. L'intelligence, c'est savoir s'adapter.


Le sens de la politique, c'est justement de dire de manière simple ce qui est au début un peu compliqué, non pas parce qu'on est con mais parce qu'on doit s'adapter à tout le monde, y compris au pseudo-intello qui se prend pour une lumière.

C'est tout l'intérêt du blog politique.
Dire les choses de manière décontractée et  ne pas se prendre la tête.
Susciter des interrogations et des réflexions pour créer une autre manière de vivre et réinventer notre cité.

Quand aux boulettes, en fait, rien à voir avec le sujet mais je trouvais ça amusant....
Ou ça a tout à voir, surtout si elles sont géantes...




Images (Google) : Tempêtes de boulettes géantes 1 et 2

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