Imaginez
grandir dans un cocon. Un cocon de gauche dans une ville de gauche,
dans une famille hugolâtre, zolâtre et Jauresolâtre. Une famille qui
lit Camus et qu'on qualifierait de Catho (quoiqu'on en dise ;) de
gauche classique.
Imaginez, flash forward, en 2002.
J'ai
19 ans pendant les présidentielles. Mon droit de vote tout frais dans
mes bagages politiques, fiérote comme pas deux de pouvoir voter. A 20 ans, on est bête comme on peut l'être à ce seul âge. Je veux montrer que j'ai mes opinions et je regarde autours de moi.
Bingo, les verts me parlent. Et je vote vert
Et arrive ... le 21 avril. Je me réveille et ouvre les yeux sur la possibilité de l'horreur. Premiere entorse à ma gauche, je vote Chirac. Et je me rendors politiquement, parce qu'à 20, on pense aux études, Erasmus me tendait les bras, enfin la vie reprenait tous ses droits.
2007 passe. Je suis déçue mais sans plus. Le CPE passe, cinq années de nabot passent. Entre temps, je fais un burn-out, et on me découvre des troubles anxio-dépressifs.
Je me fais soigner et ouvre de nouveau les yeux. Et ce que je vois ne me plaît pas.
Je
commence à aller mieux et à être plus active dans ma vie. Je vote
avec un espoir immense pour le changement et suis folle de joie à
l'élection de Hollande.
Je
suis les deux années suivantes d'un œil, applaudit au mariage pour
tous, mais lève un sourcil à ce qui se dessine par le gouvernement
Ayrault.
Ce
gouvernement Valls me plait largement moins. Christiane Taubira s'en
va, Benoît Hamon s'en va, mais à cette époque je ne le voit pas.
Et vlan la claque Macron. La loi El Komri et la déchéance de nationalité.
Je suis d'un œil les primaires de la droite, en automne et celles de la gauche en hiver.
Et là, coup de cœur sur le programme de Hamon.
Ma puce a, à ce moment, 3 ans. Oui, entre 2012 et 2017, j'ai eu une petite fille. Alors les idées sur les générations qui viennent me parlent.
Je
ne fais qu'en parler autour de moi en février et en mars, je prend
mon courage à deux mains et contacte, au grand dam de ma famille, le
bureau PS de ma ville .Pouvais-je deviner qu'il était vallsiste... et
sur le moment, peu importait.
Tout le monde autours de moi me dit de faire attention, je vais être déçue.
Je le serai oui. Mais quelle expérience ! Je n'ai jamais rien fait d'aussi génial.
Je pleure toute la soirée du 23 avril. On me dit que je me suis trop investie, qu'on m'avait prévenue.
Je fais une pause pour les législatives. Je suis Benoît Hamon mais je regarde chez moi de loin uniquement.
Dès l'annonce du meeting du 1er juillet, je saute sur l'occasion. J'y vais, et y entraîne père et frère aîné.
J'en ressort plus hamoniste si cela était possible.
Aujourd'hui j'appartiens à un comité local du mouvement du 1er juillet.
Des regrets ? Non. Je ne pouvais pas rester sur le banc de touche.
Des appréhensions ? Bien sûr ! Qui n'en a pas ?
Quel bel éveil🌷 rêvons que nous serons nombreux à le faire....ne suis plus croyante mais ma prière aujourd'hui est QUE BENOIT SOIT !!!
RépondreSupprimerluttons, résistons, gagnons ! 🌹🇫🇷
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