Ce monde est dur.
Nous le savons, nous ceux qui y vivons vraiment, dans les incertitudes, les coups durs, les fins de mois difficiles souvent, quand ils ne sont pas compliqués par la maladie des proches, les coups de canif du destin.
Ce monde est dur.
On nous le serine alors très souvent: dans les médias, les discours des politiques, les reportages, les rapports d'experts en tout genre.
D'ailleurs, le paradoxe est que ceux qui nous le rappellent le plus sont ceux qui en souffrent le moins.
Ah, c'est terrible, ma pov'dame, mon pov'monsieur:
C'est dur, on va fermer une école
C'est dur, on va fermer une usine
C'est dur, on vous baissera les aides chômage
On va enlever des médicaments de la liste des remboursements
On va augmenter les impôts, taxes, prélèvements, cotisations....
C'est dur.
Mais ce monde, il est dur.
Comment on fait pour nos actionnaires? Notre budget petit fours? Nos enveloppes ?
Vous allez me dire: c'est caricatural.
C'est sûr, mais qui a commencé?
Sous le label du réalisme, du libéralisme, on va laisser les gens qui souffrent le moins dépouiller ceux qui souffrent le plus pour qu'ils continuent à souffrir le moins. Parce que moins ils souffrent, et plus ils demandent des efforts à ceux qui "galèrent " pour souffrir encore moins, en leur promettant de moins en moins....
On ne nous promet plus la garantie d'un emploi stable et un foyer paisible, on nous vend maintenant de la survie pure: quand un jeune arrive à décrocher un emploi, il a gagné au Jackpot, il est chanceux. Quand un précaire trouve une piaule pas trop sale, il doit s'en contenter.
On nous promet des contrats précaires et des logements de misère également, où on peut être sorti à tout moment si le boss ou le proprio le réclame , sous prétexte de pouvoir donner du boulot et un toit à tous.
Et ceux qui souffrent le moins continuent d'exiger le plus.
C'est un choix de société et de valeur qui s'offre à nous maintenant.
Est-ce qu'on peut, en tant qu'humanistes, en tant que personnes responsables et citoyennes, continuer à cautionner ce cercle vicieux où le parasite nous fait croire qu'il est un symbiote nécessaire à la vie qu'il vole? A la vie qu'il pille? En quoi survivre à genoux est un cadeau que nous font ceux qui disent vouloir nous faire vivre ?
En quoi est-ce du réalisme?
Tout parasite finit par tuer son hôte.
Et en quoi ces valeurs peuvent s'accorder à celles de la Gauche et du Socialisme?
Il est de notre devoir , en tant qu'humanistes, de tout horizon, de tout bord, hamonistes, ou venant d'autres courants politiques prônant la justice sociale, de nous dresser contre ce choix de société
Nous ne pouvons accepter cela.
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