vendredi 7 juillet 2017

Le Débat des Semeurs: #PMA, #GPA pour tous?



Dans ce pays, on n'arrive plus à dialoguer et débattre sereinement sans tomber dans la caricature.

C'est un sujet polémique qui brûle les doigts que nous vous proposons, car il renvoie à un inconscient sclérosé, souvent des tabous d'origine chrétienne, ou à une espèce de modernité gayfriendly qui pousse les gens à devenir, soit des fanatiques du girl power lesbien ou des obscurantistes qui brûlent les sodomites.

C'est ce qu'on entend des uns et des autres depuis le mariage pour tous, enfin cette réforme que certains portent aux nues et que d'autres voudraient exorciser, cela a stigmatisé les passions.


Qu'on s'y entende bien:


Votre serviteur ne comprend ni les espèces de comportement serviles en direction  des non gays, bi, trans, lesbiens, bear, queer et autres gloups, comme ci ils étaient handicapés, envers ceux qui ont une sexualité hors normes et qui veulent absolument se normaliser et faire comme tout le monde, sauf que les ronds ne rentrent pas dans les carrés.
Souvent, ceux qui sont à quatre pattes devant les revendications violentes des lesbiennes veulent se racheter des m2 de paradis tout en n'y croyant guère, souvent...

Ni les espèces d'hystériques grenouilles de bénitiers qui ne sous-entendent la sexualité que pour faire un élevage de petits chrétiens bien estampillés romains, mais il en existe aussi des juifs et des musulmans, d'ailleurs, et qui vont jusqu'à vouloir interdire l'avortement.

Décidément ces genres d'outrances ne sont pas de mon goût.

Seulement, seulement, existe-t-il un moyen de faire entendre sa voix, au milieu de tout ça, de ces outrances des deux côtés?

Laissons de côté l'avortement, le féminisme vendeur et le mariage pour tous.


Intéressons-nous à la PMA et à la GPA:


 1-La PMA consiste  principalement en une insémination artificielle  du conjoint ou d'un donneur quand il y a stérilité. Seulement:

-les couples biologiques y ont recours au bout d'un certain temps et non pour du confort
-les femmes seules demandent à y accéder ainsi que les lesbiennes
-ce qui pose le souci du donneur, veut-il vraiment faire un don pour aider une femme seule ou un couple de femmes?
-On voit se pointer du doigt le spectre de l'insémination de confort.
-En France, le don de sperme est forcément un acte gratuit, anonyme et il n'y a aucune possibilité de retrouver une filiation, quand on a recours à un donneur, anonyme contrairement à un enfant né hors vie commune, dont le juge peut ordonner l'expertise génétique.

2-La GPA est la fameuse gestation pour autrui qui est interdite en France:

-on a théoriquement aucune possibilité de le faire.
-il arrive que la mère ou la tante d'un couple infertile se fasse inséminer par le sperme et les ovules du couple qui a des soucis de fertilité, mais on doit procéder à l'étranger pour se faire.
-aucun souci de filiation dans le cas d'un couple infertile mais dans la loi, ces enfants nés de la GPA sont des fantômes légaux.
-les couples homosexuels masculins demandent à y accéder en vertu de l'égalité devant la loi.
-on y invoque l'exploitation du corps de la femme à des fins mercantiles pour refuser la GPA.
-Hamon y est opposé tout en étant favorable à l'extension de la PMA pour tous.
-s'y pose aussi des soucis du bien être de l'éventuelle mère porteuse qui pourrait avoir des séquelles physiologiques et, ou, physiques.
-dans le cas de GPA par des homosexuels, l'accès à la filiation maternelle, n'est pas non plus garantie, elle peut être même tabou.


Pour ma part, je pense qu'il y a aussi l'intérêt de l'enfant à prendre en compte qui a le droit d'avoir ses deux parents. Ce qui est quand même moins problématique dans le cas de couples biologiques ( j'emploie ce terme afin d'éviter la caricature), qui ont recours à la GPA ou la PMA, se retrouve dans le cas de couples homosexuels dont l'enfant grandit sans référent masculin et féminin et surtout sans la possibilité de retrouver ce référent, ce qui est aussi une carence dans les droits fondamentaux de cet enfant à naître, sans rentrer dans la caricature du "ouin, tous les méchants hétéros qui battent leur gentil n'enfant, hein donc pourquoi pas, hein?" dont on nous rebat les oreilles. C'est quand même, quoi qu'il se passe, encourager la privation volontaire de père ou de mère pour un enfant qui en a besoin.

D'un autre côté, dans une société où on ne cesse de vouloir déresponsabiliser les gens, et les priver de leur liberté, ce qui va de pair, il est évident que nous ne pouvons pas donner les mêmes droits aux uns sans donner les mêmes droits aux autres.
Le sperme est tout autant un morceau du corps de l'homme que ne l'est un ventre ou un ovocyte, ne pas le reconnaître crée aussi un déséquilibre et une inégalité.
Ne pas se dire qu'une femme peut, en toute connaissance de cause, qu'elle soit rémunérée ou non, décider de donner son ventre pour aider un couple, qu'il soit biologique ou non, à avoir un enfant, est aussi une infantilisation de la femme et du droit qu'elle peut avoir, car elle a le droit d'avorter et de prendre le risque réel d'une stérilité pourtant, avec le même argument que son corps lui appartien.
Donner le droit au recours à la PMA pour les lesbiennes et non la GPA pour les homosexuels hommes est un souci aussi pour l'accès aux mêmes droits dans une situation donnée.
Il y a aussi l'argument que, de toute manière, des centaines de couples prennent le risque d'aller à l'étranger pour se servir de la GPA et de la PMA, donc pourquoi ne pas légaliser une pratique qui, de toute manière, se fera quand même?

Je ne trancherai ni  pour l'un ni pour l'autre.

A vos avis:

 Débattons courtoisement, débattons gaiement!

Afin de nourrir le débat, des liens: 


PMA et GPA : ce que dit la loi en France( La Parisienne)


Aujourd’hui la PMA, demain l’euthanasie et la GPA (Causeur)






2 commentaires:

  1. Difficile, nous ne pouvons avoir de citoyen transparent. Les enfants issu de la gpa doivent être reconnus. A partir de là, nous avons déjà une piste claire. Ensuite notre société évolue et les familles monoparentales sont nombreuses. Les enfants grandissent dans un cadre disons moins classique, mais grandissent bien tout de même. Je ne pense pas (pour ma part) qu'ils aient plus de difficultés que les autres. La carence educative et la carence affectives sont davantage néfaste aux enfants que la composition du foyer. De plus, l'enfant peut être choyé par bien plus de personnes que celles qui composent le foyer, il y a souvent les oncles et tantes, les grands-parents etc...

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  2. A mon sens ce dont un enfant a besoin pour grandir c'est d'amour au sein d'un cadre sécurisant, le reste, tout le reste me semble secondaire...Ce qui me dérange par contre, c'est le risque de traite des femmes dans le cadre de la gestion pour autrui...La misère ne doit pas conduire des femmes en difficulté à louer leur ventre à des femmes plus "favorisées"...Là ou il y a "marché", il y a risque d'abus, de dérive...Pour ma part, je conçois la maternité pour une soeur, une cousine,mais uniquement pour des raisons médicales, et non de "confort" bien entendu! La gestation pour une femme de sa famille, permet le maintien d'un lien,au delà de la naissance,limitant les traumatismes de la séparation de l'enfant et la mère porteuse... Autre "réserve", la maternité, c'est prendre le risque, que l'enfant qui arrive ne soit ps "parfait", qu'il soit "différent", dans ce cas, cet enfant reste celui des parents biologiques, en aucun cas il ne peut être abandonné à la charge de la mère porteuse...Toutes ses réserves, me font faire le choix, de la légalisation de la GPA, afin de poser un cadre législatif "strict", puisque de toute façon, elle se pratique, hors cadre, donc hors de tout contrôle, ce qui n'est à mon sens pas souhaitable...Faire celui qui ne voit rien, comme cela fut le cas pour l'IVG, n'empêche pas les drames, loin de là !

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