jeudi 13 juillet 2017

On envoie notre Jeunesse dans le mur!


C'est un billet en colère ce jour:
On nous annonce des sélections à l'Université, déjà, des jeunes seraient victimes d'un soi-disant système informatique en panne, donc des jeunes ayant le BAC sont recalés car n'ayant pu s'inscrire!
 Et quand on dit qu'il faut les inscrire manuellement, ça ne va pas, c'est de tirage au sort dont on nous parle et ça ne semble même plus faire scandale!


De la même manière, c'est des dizaines de Master qui se ferment, et des licences pro, à des étudiants dont on a rallongé le cycle d'étude, parce que soi-disant la sélection, c'est pour leur bien....  en fait, ne serait-ce pas un effet pervers de la loi  Pécresse sur l'autonomie de l'Université, que Hollande devait abroger, (rappel en passant), celle qui fait que plus l'université a de bons résultats, plus elle obtient de crédits, vu que ceux-ci sont devenus rationnés, donc plutôt que de bosser pour faire de bons étudiants, déjà que nos universités sont à la ramasse côté classement international, et même à la queue, on préfère éjecter les étudiants qu'on juge pas assez bons, en en choisissant un petit nombre, une élite,  plutôt que de se battre pour les former à l'excellence.
Les autres étant des déchets qu'on charge d'aller chômer ailleurs, tout en sachant que des étudiants avec une licence, c'est comme si ils n'avaient rien comme bagage et diplôme...

Et cet actuel gouvernement de nous annoncer un BAC plus sélectif, alors que durant des années, on a tout fait pour amener tout le monde au BAC, en baissant le niveau, bien entendu !

Savez-vous qu'on peut obtenir 15 en dictée au collège, avec 19 fautes?
Savez-vous qu'on peut avoir mention niveau satisfaisant avec 9 de moyenne en histoire en 5ème?
Savez-vous que les enseignants sont plus obsédés par le niveau des jupes des filles que par leur capacité à déchiffrer un texte (humour) et que maintenant, sous prétexte des calculettes, on s'en fout d'apprendre les tables de multiplication?

Combien de gosses partent sans aucune qualification correcte de leur années d'études... enfin d'éducation nationale, cette fameuse instruction gratuite et obligatoire?
 Si nous vivions dans un monde réellement démocratique, nous pourrions porter plainte contre nos dirigeants qui laissent cette institution avec de moins en moins de moyens, délaissant la formation des enseignants, laissant les directeurs d'établissement gérer comme ils peuvent la montée inexorable des générations d'écoliers elles-mêmes délaissées de plus en plus, avec des parents dont la situation se précarise, qui n'ont plus le temps de suivre la scolarité de leurs mômes qui s'éduquent devant la télé et qu'on accuse de tous les maux...
Les parents, pas la télé, hein!


Mais c'est pourtant à la société de prendre en charge les plus faibles et ceux qui en ont besoin. Ne faut-il pas rappeler à tous ce fameux Contrat Social de Rousseau qui stipule que la collectivité doit aux individus et que par là même ceux qui s'organisent en collectivité et renoncent à certaines prérogatives en fonction de l'intérêt général, cette société créée leur doivent quelque chose, un minimum...

Or, dans ce domaine comme dans d'autres, la société, nos gouvernants, notre structure, soit notre République ne fait plus ses devoirs.
Celle-ci réclame et exige toujours plus des citoyens, en les  écrasant de devoirs toujours plus contraignants, justement. Mais on nous restreint pourtant de plus en plus nos droits.

Il y a là déséquilibre.
De la même manière, on demande aux élèves, à la Jeunesse, d'assumer des devoirs sans lui accorder ses droits fondamentaux:

Le droit à l'éducation et à l'instruction


Allons-nous continuer à cautionner un système, où , à force de renoncement soi-disant "réaliste" sous couvert de social-libéralisme, l'enseignement public devient une garderie pour futurs chômeurs, tout comme, d'ailleurs, les maisons de retraite deviennent des garderies pour anciens actifs, enfin ceux qui étaient privilégiés....vu qu'on s'achemine vers le chômage pour tous.

On envoie notre Jeunesse dans le Mur, car croire que nos Universités vont finir par être remplacées par des écoles privées, certes, bien moins coûteuses, en apparence, pour l’État, vu qu'on n'accorde pas de bourse pour s'y inscrire en général, sauf exception?

Le but est pourtant limpide: faire en sorte d'asphyxier tous les services publics, afin de mettre en exergue une gestion déficitaire, du coup un manque de moyens et surtout de résultats et afin de faire des économies, de remplacer un service public par du privé.

Un mécanisme bien rodé qui marche pour tout, nous avons assez d'exemples qui parlent d'eux-mêmes autour de nous, que ce soit les services postaux, de fourniture d'énergie et autres....

Mais une société qui n'investit pas dans l'Avenir, que lui reste-t-il justement comme option, comme Futur?
Que faire de notre Jeunesse dont les parents n'auront pas le moyen de s'endetter pour payer une école supérieure privée? Comment faire afin de contrer l'abandon des enseignants face à ces jeunes qui ne sont pas tous pré-instruits déjà éduqués car nés sous de bons auspices, et nourris au biberon par les livres d'Aristote et Socrate, mais plus par Hanouna et Secret Story?
 Ces enseignants qui semblent avoir abandonné et être abandonnés, et dont la hiérarchie, bien loin, à Paris, se fout totalement de remettre l'Enfant au cœur de cette Institution qui pourtant, n'existe que pour et par elle?


On envoie notre Jeunesse dans le mur et qui se dresse contre ça?
C'est à se demander si on ne le fait pas exprès, afin de se retrouver avec une horde de travailleurs non formés, taillables et corvéables à merci....
Et on se demande pourquoi les jeunes ne votent pas...


"Nous ne pouvons pas toujours construire l'avenir pour les jeunes mais nous pouvons structurer et construire notre jeunesse pour l'avenir"


loi sur l'autonomie des Universités: ici
Lien sur le projet de loi Blanquier : ici
Le tirage au sort sur l'entrée aux universités autorisé: ici
Incidents admission post BAC: ici et ici


1 commentaire:

  1. Après avoir lu votre révolte contre un système éducatif qui broie plus qu'il n"éduque, je me sens moins seule. Compétition et sélection sont les deux crédos de notre système, l'élitisme dès la maternelle.

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