
Les perturbateurs endocriniens, leurs dangerosités, leurs effets sur la santé, sur le développement des embryons, la puberté des jeunes filles ...
Ils sont partout.
Dans les produits d'hygiène (savon , shampooings.... ),
Dans les produits de beauté (maquillage , crèmes ....) ,
Dans les objets contenants des matières plastiques (nappes, vaisselle jetable, rideau de douche ...).
Dans les pesticides,
Mais aussi dans l'eau et les aliments ....
Que ce soit pour arroser des cultures, dans les céréales qui servent à nourrir le bétail , ou directement dans le sol sur lequel pousse la salade, nous ne pouvons pas les éviter ...
Certains même se trouvent dans l'air que nous respirons.
Benoît Hamon en a fait un sujet dont personne n'avait jusqu'à alors vraiment entendu parler.
Soucieux de la santé des gens, surtout les plus fragiles, femmes enceintes, bébés, personnes âgées, il a appuyé sur un sujet " dérangeant" pour de nombreux lobbies .
Aujourd'hui, la France, qui jusqu'ici avait tenu bon face à l'Europe, quand à la législation des perturbateurs endocriniens, afin de protéger les consommateurs, a cédé...la porte est désormais ouverte aux abus...
Quelles conséquences pour l'avenir ?
La proposition de la Commission visait à établir une définition légale des perturbateurs endocriniens.
C'est sur ce support de ces définitions que l’UE peut en réglementer ou en interdire l’usage.
Le texte, tel qu'il est proposé par la Commission depuis le 15 juin 2016, est très critiqué par certains États membres ainsi que par de nombreuses ONG et les milieux scientifiques.
Ils estiment que la définition proposée, en terme de législation future, est trop alambiquée pour protéger la santé des Européens.
La commission se réfère principalement sur la définition donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2002 :
« Les
perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine
naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants. »
Ce texte conditionne l’identification d’un perturbateur endocrinien à des effets néfastes « avérés » résultant d’un «mode d’action endocrinien ».
En clair, il faut démontrer un lien de cause entre le mode d’action et les effets néfastes observés. Le mot « avéré » pour qualifier le niveau de confiance scientifique requis exclut de réglementer les produits « présumés » ou « soupçonnés » d’être des perturbateurs endocriniens.
""Les critères votés aujourd'hui (...) requièrent un niveau tellement élevé de preuve [de la toxicité des substances chimiques]
qu'ils ne protégeront ni les humains ni la nature", a souligné Genon
Jensen, qui représente EDC-Free Europe, une coalition de plus de 70
organisations."
Le texte de la Commission ne repose pas sur la prévention du risque, ou le principe de précaution !!!! La définition en est trop restrictive...
Les dispositions qui seront
prises par la Commission concernent seulement la législation sur les
pesticides (biocides et produits phytopharmaceutiques).
Les perturbateurs endocriniens sont présents dans de très nombreuses
autres activités humaines et donc de nombreux produits de consommation courante hors alimentation ....
Les défenseurs de l'environnement
font valoir que les dérogations mises sur la table par la
Commission permettraient d’autoriser un
perturbateur endocrinien s’il y a un « risque négligeable ».
Or, « ce n’est pas adapté aux perturbateurs endocriniens, où la durée d’exposition importe plus que la dose reçue »,
argumente François Veillerette, directeur et porte-parole de
Générations futures.
La France s’est opposée aux textes législatifs préparés par la Commission européenne depuis juin 2016, aux côtés notamment du Danemark et de la Suède.
L'ex ministre de l’environnement, Ségolène Royal, avait qualifié la définition de la Commission d’« inacceptable »,
demandant à ce que l’institution légifère également sur les
perturbateurs qui ne sont pas des pesticides et réclamant une définition
plus protectrice de ces substances en incluant les perturbateurs
endocriniens « présumés ou suspectés ».
La position de la France et
sa nouvelle majorité n'était pas encore connue et inquiétait les
observateurs.
Le 17 juin, trois sociétés d’endocrinologie (la Société européenne d’endocrinologie, la
Société européenne d’endocrinologie pédiatrique et l’Endocrine Society)
ont adressé une lettre aux ministres concernés des États membres de
l’Union européenne, faisant valoir que les critères proposés « ne garantiront pas un haut niveau de protection en matière de santé et d’environnement ».
Le 20 juin, la coalition EDC Free Europe, qui rassemble soixante-dix organisations issues de la société civile, a également adressé une lettre au ministre de l’environnement, Nicolas Hulot, lui demandant de « maintenir la position ferme que la France a adoptée jusqu’à maintenant et de REJETER la proposition actuellement sur la table ».
Celui-ci a décidé de ne pas s'opposer aux lobbies de Bruxelles...
Le 20 juin, la coalition EDC Free Europe, qui rassemble soixante-dix organisations issues de la société civile, a également adressé une lettre au ministre de l’environnement, Nicolas Hulot, lui demandant de « maintenir la position ferme que la France a adoptée jusqu’à maintenant et de REJETER la proposition actuellement sur la table ».
Celui-ci a décidé de ne pas s'opposer aux lobbies de Bruxelles...
Ce mardi, la France a finalement voter POUR la proposition de la Commission européenne, qui est donc adoptée.
Le texte doit par la suite être examiné au Parlement Européen.
Qui, pour faire entendre notre voix, maintenant? C'est aux Députés Européens de jouer...
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